Depuis plusieurs années, la fonction publique a mis en place un outil permettant de participer à une évaluation précise de l’évolution des risques. Il s’agit du registre de santé et de sécurité au travail. Ce registre est à disposition du personnel et des éventuels usagers. Il offre la possibilité à chacun d’agir sur les questions de santé et de conditions de travail. Nous vous expliquons son objectif, son suivi et son fonctionnement pratique.
Un objectif : alerter sur des situations à risque
L’ambition de l’article 3-2 du décret n°82-453 du 28 mai 1982 visait à la « prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail ». Ce registre recueille les suggestions, alertes ou observations permettant d’améliorer la santé et la sécurité au travail. L’objectif principal est d’offrir la possibilité au personnel d’alerter sur des risques pouvant porter atteinte à la santé. Mais aussi à l’intégrité physique des personnes ou nuire à la sécurité des biens. Ce registre a également pour but d’apporter des réponses et un suivi à ces signalements. Il existe une obligation de retour et de traitement des observations par le chef de service. Si les moyens à mettre en œuvre ne dépendent pas de lui, il peut intégrer ce signalement dans une démarche plus large. Le registre de santé et de sécurité au travail peut donc participer au document unique des évaluations des risques (DUER).
Le registre de santé et de sécurité au travail accessible à tous
Une obligation de réponse aux signalements
Le suivi des observations doit être assuré par le « chef de service ». Si cela ne dépend pas de sa compétence il doit en faire le signalement à son supérieur hiérarchique. Il dispose d’un délai maximum de 2 mois pour apporter une réponse. Le responsable peut apporter des annotations en réponse aux alertes directement sur le registre santé et sécurité au travail. Le chef de service peut prendre, par exemple, des mesures conservatoires à la suite d’un signalement sur une fiche afin de limiter ou de réduire un risque. De même, il doit engager des actions visant à améliorer les conditions de travail si la fiche de signalement en fait état. Enfin, l’éventuel CHSCT est systématiquement informé du contenu du registre. Son suivi fait l’objet de l’ordre du jour de chaque réunion.